Amiens a du style

La cathédrale d'Amiens est la plus grande église gothique classique du XIIIe siècle mais possède également des éléments du gothique flamboyant telle que sa magnifique rosace de la façade occidentale, faisant de l’édifice la plus belle Cathédrale du Monde, notamment dans le style gothique. Deux autres églises font partie du style gothique : celles et de Saint-Leu et de Saint-Germain-l’Écossais. Le Logis du Roy est le dernier édifice civil du style gothique flamboyant visible à Amiens.
Renaissance
Néoclassique
Néogothique
Art nouveau
Art déco, évidemment ! 
Contemporain

Gothique

La porte François Ier de la citadelle existait avant cette dernière. Porte est de la ville, elle est décorée de salamandres, emblèmes de François Ier, honoré avec les lettres F accompagnées de couronnes. Au centre-ville, il nous reste une seule façade Renaissance. Et quelle façade ! La Maison du Sagittaire, du nom de cet animal fantastique qui l’orne, est l’exemple type de cette architecture qui renvoie à la thématique grecque avec les têtes de l’Antiquité ainsi que la superposition des trois ordres (dorique, ionique et corinthien).
Ce style architectural est celui qui domine le XIXe siècle et Amiens va en être un représentant incontestable. La Bibliothèque Louis-Aragon, le pavillon de l’octroi, les églises Saint-Jacques et Saint-Firmin sont du même architecte, François-Auguste Cheussey, avec la même allure grecque. Trois autres édifices, civils, sont représentants d’une architecture néoclassique que l’on peut retrouver à Paris : l’Hôtel de Ville, le Musée de Picardie et le Palais de Justice.
Comme le néoclassicisme, le style néogothique est une revisitation d’une ancienne époque, celle du gothique. Bien sûr, des églises telle que Saint-Rémi sont empreints de cette architecture, avec des éléments insolites (les gargouilles de l’église Saint-Rémi) mais le patrimoine particulier est également touché puisque les façades des maisons aux extrémités de la place Notre-Dame datent du début du XXe siècle ! 
Un hôtel particulier Amiénois est typique de cet art qui mêle faune et flore : c’est l’hôtel Bouctot-Vagniez, rue Porte-Paris devenue rue des Otages, où cigogne, roses, écureuils, tournesols fleurissent l’une des plus belles demeures d’Amiens. Le quartier Henriville est composé de centaines d’hôtels particuliers dont certains sont de style Art nouveau.
Reconstruction
Ayant la faune et la flore comme points communs avec l’art nouveau, l’art déco se distingue par son aspect géométrique. La rue Ernest-Cauvin est totalement art déco, unique témoignage aussi complet à Amiens où les marguerites, les pointes de diamants et les ondulations sont légion. Les anciens garages Gueudet et ceux de Picardie rappellent cette époque où l’automobile se développait de façon exponentielle avec une architecture propre à l’utilisation des édifices. Les cimetières de Saint-Acheul et de la Madeleine offrent, quant à eux, un patrimoine funéraire art déco inégalé.
Le béton est forcément le matériau roi de ce style qui s’impose au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Plusieurs immeubles furent construits : les ISAI (Immeubles Sans Affectation Immédiate (ou Individuelle), entrée rue Jean Catelas, et le Château-Milan en sont les exemples les plus parfaits. La Reconstruction se lit également à travers les sculptures, notamment de Léon Lamotte, qui habitent les murs d’Amiens, en lien avec la famille, les saisons ainsi que les anciens métiers d’Amiens.
Le verre et le fer se combinent au stade de la Licorne et à la Maison de la Culture avec son écharpe ceignant l’immeuble en béton originel. Le cinéma Gaumont-Pathé et le Zénith, tout de rouge vêtus, ont fait entrer Amiens dans le XXIe siècle.