Amiens historique

De la Préhistoire à Samarobriva

Il y a plus de 400 000 ans, vivaient des hommes préhistoriques qui utilisaient le biface, silex taillé multifonctions, à l’emplacement du quartier Saint-Acheul qui a donné son nom à cette période majeure de l’Histoire. La Préhistoire à Amiens, c’est aussi les Vénus de Renancourt, trouvées dans le quartier du même nom à Amiens. Le Jardin Archéologique de Saint-Acheul et le Musée de Picardie permettent d’avoir un aperçu complet de cette époque primordiale ainsi que de Samarobriva, nom de la ville gallo-romaine avant que la cité ne s’appelle Amiens.

Amiens au Moyen-Âge

Le Moyen-Âge Amiénois, c’est la Commune, événement durant lequel les bourgeois de la ville créèrent l’échevinage, ancêtre de notre conseil municipal. Le beffroi était leur symbole qui était également une prison. La cathédrale est LE monument phare médiéval d’Amiens, construite en partie grâce à la waide, plante tinctoriale qui donna le célèbre bleu teinturier d’Amiens, avec pour conséquence l’enrichissement de la ville. En 1385, Charles VI, roi de France, et Isabeau de Bavière se marièrent en la cathédrale d’Amiens.

Une Ville pour une Paix

En 1802, la Paix entre la France, et ses alliés, et l’Angleterre est signée. Pour sceller ce traité, un lieu à mi-chemin entre la France et l’Angleterre : Amiens ! L’État fit don de tableaux afin de décorer l’Hôtel de Ville : la ville les garda et ils constituèrent le fonds d’origine pour créer le Musée de Picardie. Les ambassadeurs vinrent à Amiens et conclurent le traité par un moment solennel, transcrit par Jules Ziegler dans un tableau qu’il peignit plus de 45 ans plus tard ! Ce tableau est toujours exposé dans la salle du Congrès à l’Hôtel de Ville. La Paix, quant à elle, fut éphémère puisque quelques mois plus tard, la guerre faisait à nouveau rage entre les deux grandes puissances.

Napoléon III et Eugénie

La Charte d'Amiens, 1906

En octobre 1906, le 9e Congrès de la CGT entérine la Charte d’Amiens : événement important du syndicalisme, elle prône l’indépendance des syndicats avec les partis politiques. Mettant en avant le principe de la grève générale, la Charte d’Amiens a toujours comme adhérents de nombreux syndicats.

Peu valorisé, hormis le Musée de Picardie qui s’appelait au début Musée Napoléon, le lien entre Napoléon III, Eugénie et Amiens est pourtant important. À la cathédrale où l’on retrouve le couple impérial sur des vitraux de la chapelle Sainte-Theudosie, au Musée de Picardie qui fut érigé grâce à l’empereur ou encore à l’Hôtel-Dieu dans lequel l’impératrice Eugénie se rendit au chevet des Amiénois malades en 1866 lors de l’épidémie de choléra, la trace de l’empereur et d’Eugénie est présente à Amiens… même sur l’ancienne gendarmerie impériale rue des Jacobins : le N est gravé !