
Les Bâtisseurs
Jean Errard de Bard-le-Duc
François-Auguste Cheussey
Henri Parent et Arthur-Stanislas Diet
Jean Herbault
Edmond Douillet
Delefortrie, père et fils
Pierre Dufau, dans le vrai




Né au milieu du XVIe siècle, Jean Errard était un ingénieur militaire remarquable ayant accompagné le roi de France Henri IV dans la construction des fortifications picardes dont la Citadelle d’Amiens ; la construction de celle-ci fut décidée après la reprise d’Amiens aux Espagnols en 1597. Appliquant son principe de la fortification bastionnée, Jean Errard de Bar-le-Duc, ingénieur des fortifications du Roi, intégra les portes existantes dans son projet de citadelle en étoile à 5 bastions. Vauban, qui apparaît plus tard dans l’histoire de l’architecture militaire, n’a qu’à bien se tenir !
Au XIXe siècle, le retour à l’Antiquité est à la mode et François-Auguste Cheussey est l’un des représentants de ce courant néoclassique ; ses œuvres Amiénoises rappellent les temples grecs : la bibliothèque municipale (Louis-Aragon), le pavillon de l’octroi (square Jules Verne), les églises Saint-Jacques, Saint-Maurice et Saint-Firmin sans oublier les aménagements paysages du cimetière de la Madeleine et du square Saint-Denis. Il fut également le premier architecte restaurateur de la cathédrale avant qu’Eugène Viollet-le-Duc ne le remplaça.
Le premier était un architecte très prisé à Paris où il restaura des hôtels particuliers tandis que le second était le premier Grand Prix de Rome en 1853. Henri Parent fut désigné pour ériger le Musée d’Amiens mais il fut remplacé par Arthur-Stanislas Diet, faisant de la conception de l’édifice un assemblage de plusieurs projets mais dont le modèle est incontestablement le Louvre de Napoléon III.
De cet assistant de François-Auguste Cheussey, Amiens retient l’idée qu’il fut notre « Haussmann » local. L’architecture Amiénoise du XIXe siècle lui doit beaucoup, à commencer par son édifice le plus important, à savoir le Palais de Justice qu’il fit ériger avec son confrère Natalis Daullé. L’aménagement des rues, notamment leur percement et leur élargissement, rappelle ce qui se fait à Paris, à une plus petite échelle. L’hôtel Gédéon de Forceville (35 rue Lamarck), le couvent de la Visitation (actuelles Archives Départementales de la Somme, rue Saint-Fuscien), l’hôtel de Franqueville (22 rue de l’Amiral Courbet), l’hôtel de la Gendarmerie impériale (rue des Jacobins), le réaménagement de nombreux monuments font de Jean Herbault l’un des architectes les plus prolifiques d’Amiens.
Pour connaître cet architecte, dirigez-vous devant la maison de la place Notre-Dame qui fait l’ange avec la rue Henri IV : construite par Edmond Douillet, elle fut aussi sa demeure. D’ailleurs, l’architecte y est même représenté sous l’une de ses églises, celle du Sacré-Cœur du quartier de la gare d’Amiens. Néogothiques, néobyzantines, ses oeuvres se trouvent autant à Amiens comme l’ancien hôtel de Belfort, face à la gare, ou quelques hôtels particuliers, que dans la Somme avec par exemple l’église Saint-Martin de Mers-les-Bains.
Vincent et Paul, l’un n’allait pas sans l’autre. Ces deux architectes du XIXe siècle ont impacté de façon considérable le Nord de la France. Pour Amiens et la métropole, l’église Sainte-Anne porte le nom de Victor Delefortrie et celle de Saint-Rémi celui de Paul tandis que d’autres œuvres sont le travail des deux architectes : les chapelles d’établissements scolaires dont le lycée du Sacré-Cœur et l’église « conte de fées » de Glisy.


Cet architecte qui participa aux Jeux Olympiques d’Amsterdam de 1928 avec son frère André avait un lien très précoce avec Amiens où il fut élève. Premier second Grand Prix de Rome en 1938, il fut l’architecte principal de la Reconstruction d’Amiens dès 1940 après la destruction importante de la ville : élargissement des voies (la rue des Trois-Cailloux fut élargie à 20 mètres), création de nouvelles places… Le visage de la ville actuelle lui doit beaucoup.


Émile Ricquier
Né à Amiens en 1846, Émile Ricquier ne quitta jamais vraiment Amiens et la Somme : ses réalisations architecturales sont nombreuses ; parmi elles, le cirque municipal d’Amiens, le Lycée de Jeunes Filles (devenu Madeleine Michelis), l’horloge Dewailly (l’originale disparue), le lycée Saint-Rémi actuel (en médaillon) et l’aménagement de la cour carré du Musée de Picardie en Grand Salon ont des têtes d’animaux en commun (à vous de trouver de quel animal il s’agit).
Source : Wikipédia.
Source : Wikipédia.
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