
Bienfaitrices et Bienfaiteurs




Saint-Martin
Au IVe siècle, eut lieu à Amiens un épisode célèbre de l’histoire religieuse : Martin, légionnaire romain, était à Amiens lorsqu’il donna la moitié de sa chlamyde, son manteau militaire, à un homme mort de froid, la moitié car l’autre partie appartenait à l’Empire. La nuit d’après, Martin rêva du Christ enveloppé de la partie du manteau. Ce fut le début de l’épopée de cet homme qui évangélisa de nombreuses populations et devint évêque de Tours.
Marie de La Hotoie
D’elle, nous avons peu d’informations si ce n’est que son nom est relié au Parc de la Hotoie dont elle a fit don à la ville d’Amiens au XVe siècle. Un domaine important, un cadeau gratifiant qui lui vaut d’avoir son portrait gravé sur le Monument des Illustrations Picardes.
Louis Cozette
Bienfaiteur auprès des personnes dans la mendicité, Louis Cozette fonda la Maison de Secours et de Travail que l’on peut voir place Vogel, grâce au don de 260 000 francs qu’il fit à la ville lors de la seconde moitié du XIXe siècle. Il repose au cimetière de la Madeleine.
La Société des Antiquaires de Picardie
Créée en 1836 sous le nom de société des Antiquaires de la Somme, devenue société des Antiquaires de Picardie en 1839, cette société savante fut à l'origine du Musée de Picardie, qu'elle légua à la ville à la condition de pouvoir y être logée : vous pouvez toujours accéder à la bibliothèque de la société des Antiquaires de Picardie ainsi que voir le bureau.
Eugénie et Napoléon III
Le couple impérial a permis de restaurer la chapelle Sainte-Theudosie en la cathédrale, dans laquelle des vitraux les représentent. Le Musée de Picardie doit beaucoup à Napoléon III pour sa construction au milieu du XIXe siècle car l’empereur fit don du terrain de l’arsenal pour que l’édifice pusse sortir de terre : les lettres E et N rappellent l’hommage des Amiénois au couple bienfaiteur. L’impératrice Eugénie a été également très présente auprès des Amiénois malades du choléra en 1866, lors de sa visite l’Hôtel-Dieu, événement qui fut remercié par les habitants par la plantation d’un arbuste appelé le figuier de l’impératrice. Rue des Jacobins, l’ancienne gendarmerie impériale conserve également sur la façade les lettres N de Napoléon III.
Victor Cauvel de Beauvillé
Cet historien du XIXe siècle souffrait de problèmes de vue. Il donna une importante somme d'argent pour faire percer le boulevard Beauvillé et construire l'hospice Saint Victor pour les personnes en situation de handicap visuel.
Auguste Janvier
Il y a des femmes et des hommes qui ont tout donné pour la Culture : c'est le cas d'Auguste Janvier, historien du XIXe siècle. Président de la Société des Antiquaires, il faisait partie de nombreuses sociétés savantes. Mais le nom d'Auguste Janvier est associé à la Bibliothèque, rue de la République, qui put être agrandie avec l'adjonction de la salle de lecture grâce au legs de cet érudit. Une partie de l'école qui porte son nom rue Jules Barni a été financée par ce legs.
Le docteur Moulonguet
Albert Moulonguet était médecin et directeur de l'école de médecine et de pharmacie à Amiens. Il fut à l'origine, après la Première Guerre mondiale, de la création du stade qui porte son nom à Henriville, où évoluait l'AAC qui devint l'Amiens Sporting Club, le club de foot de la ville.
Nisso Pelossof
Rhodien, après avoir subi la déportation, le photographe Nisso Pelossof était un habitant d’Amiens amoureux de sa ville, à tel point qu’il se bâtit corps et âme contre le projet de rocade routière qui aurait défiguré les hortillonnages. Pour cela, il créa l’association pour la protection et la sauvegarde du site et de l’environnement des hortillonnages et gagna son combat pour l’annulation de ce projet honteux. Il donna tout son temps pour protéger et valoriser ce site unique.