
Rien que son nom annonce la couleur : le quartier a donné son appellation à l’Acheuléen, période préhistorique durant laquelle fut utilisé le biface, silex multifonctions, qui a été retrouvé par dizaines lors de fouilles archéologiques au XIXe siècle, notamment par Victor Commont. Le Jardin Archéologique de Saint-Acheul permet de comprendre cette époque préhistorique, les fouilles archéologiques et l’aspect géologique du lieu.
L’archéologie n’en reste pas là à Saint-Acheul, puisqu’à l’emplacement du quartier, existait un ou plusieurs cimetières pendant l’Antiquité. En effet, la rue Abladène renvoie à l’un de ces cimetières où aurait été enterré Saint-Firmin, le 1er évêque d’Amiens selon la tradition, et dont le tombeau sous l’église Saint-Acheul serait le sien.
L’une des pépites d’Amiens se trouve dans le quartier Saint-Acheul : il s’agit du quartier anglais. Réparti sur quelques rues, c’est un coin de Paradis qui vous propulse outre-Manche avec des maisons aux façades britanniques grâce aux bow-windows et aux couleurs vives. Pour repérer le quartier anglais, rien de plus simple : la cabine anglaise rouge chaussée Jules Ferry est à l’entrée de ce quartier unique d’Amiens.
De l’art déco, le quartier Saint-Acheul en a à vous proposer. Après avoir traversé la rue Tattegrain, dont les façades Art déco sont un véritable musée en plein air, dirigez-vous à la piscine de la Cheminote Léon Pille, rue Dejean après le pont au-dessus du chemin de fer. Véritable bijou architectural, le lieu est en cours de restauration et de réutilisation.
Et si vous aimez l’art et l’histoire, direction le cimetière Saint-Acheul où vous pourrez voir un monument funéraire qui rappelle le tombeau de Napoléon Ier, admirer une œuvre d’Auguste Rodin, rencontrer des anciens maires d’Amiens et le Résistant Jean Catelas, contempler l’art déco funéraire, rendre visite à Joseph Pinchon, le père de Bécassine, et Albert Roze, sans oublier le cimetière militaire au fond, où le recueillement auprès de ces soldats tombés au front est de rigueur.

